Le défi du jeudi 1 : écrire un "sonnet confiné"

Voici un jeu d'écriture auquel les élèves, professeurs et même membres de la famille, se sont prêtés, avec grand plaisir ; bravo à tous ceux qui ont relevé le défi !Proposé par Mme Pebayle, professeur de français au collège EFIS, ce défi avait comme contraintes : 

 

" Composer un sonnet (deux quatrains, deux tercets) en intégrant les mots : "CONFINEMENT", "MASQUE" et "VIRUS"

 

 

 

 

Pour débuter, voici le joli sonnet d’Esteban, 3e,  qui utilise la forme de l’acrostiche :

 

Ce n’est pas le début ni la fin.

 

Ô masque, grâce à toi, nous pouvons sortir temporairement

 

Reste, reste, ordonne le gouvernement

 

« Obligez-vous à rester chez vous »

 

 

 

Nous sommes confinés, que faire ?

 

Attendre que le temps passe ?

 

Virus, virus, si tu vois ce message,

 

Interdire notre quotidien, notre deuxième visage.

 

 

 

Rien ne t’arrête, pour l’instant

 

Urbanisé ou pas, tir des attaques

 

Sous notre toit, nous t’attendons

 

 

 

-          Est-ce la nature qui t’envoie ?

 

-          Est-ce pour se venger de nos péchés ?

 

-          Si tu lis ce message, désolé

 

 

                           Esteban

 

 

 

Et nous poursuivons avec le sonnet de Noémie, 5e :

 

 

 

 

Le confinement est arrivé,

 

Nous étions tous très étonnés

 

Liberté s’est envolée

 

Pour tous nous laisser coincés

 

 

 

Tout cela à cause du virus,

 

Qu’on appelle coronavirus

 

Ce n’est vraiment pas un bonus

 

 

 

Avec ou sans masque

 

Tu nous as privés

 

D’école et de travail

 

Pour nous laisser tomber

 

 

 

Très chère maladie,

 

Je te maudis,

 

Ne viens plus ici !

 

 

                                               Noémie

 


Et celui de Matthieu, 3e :

 

 

 

Ô corona, toi qui contamines et domines ,

 

Dis-nous, dis-nous pourquoi tu nous confines ?

 

Tu as toujours été là, caché dans une chauves-souris

 

Désormais libre grâce à cet abruti.

 

 

 

Ô corona, tu nous obliges à porter ce masque étouffant,

 

Explique-nous pourquoi tu viens maintenant ?

 

Toi qui sépares et réunis les gens d’autrui,

 

Déjà de nombreux disparus sont comptés aujourd’hui.

 

 

 

Ô virus qui provoques une guerre sanitaire,

 

Qui provoques une bataille hospitalière

 

Pourquoi nous attaques-tu ?

 

 

 

Ô virus, tu détruis mais tu aides notre planète

 

Elle a peut-être libéré son allumette

 

Sache une chose, nous ne t’oublierons plus.

                                                                                                                                             MATTHIEU

 

 

 

Voici le sonnet de Nitin, CM2 :

 

Le confinement,

 

C’est quand

 

Il faut pas aller dehors tout le temps

 

 Mais on peut y aller de temps en temps

 

 

 

Car il y aura le virus

 

Virus nommé coronavirus

 

Mais si on se lave bien les mains

 

C’est sûr on ne craint rien

 

Il faut respecter le confinement

 

Car c’est le seul moyen d’isolement

 

En attendant le dé-confinement

 

 

 

Il faut porter un masque

 

Mais pas du tout un casque

 

Car le casque ne protège pas comme le masque.

                                                                                                                                                             NITIN

Voici le sonnet de Baptiste, CM2 :

 

 

 

Ce mois-ci dans ma maison, je suis confiné

 

La sortie, c’est fini. Où est ma liberté

 

Je m’ennuie un peu, mes copains ne sont pas là

 

C’est à cause de ce virus il ne me plait pas

 

 

 

A la maison, je joue beaucoup

 

J’ai plein de choses pour m’occuper

 

J’en ai marre c’est quand la rentrée

 

 

 

Regardez tous ces gens qui portent des gros masques

 

Ils ne pourraient même plus jouer à la pelote basque

 

Quand on va sortir ce sera un gros délire

 

Ca sonnera la fin de notre long martyre

 

 

 

J’aime pas le coronavirus

 

Il serait mieux sur Vénus

 

Et nous on reprendrait le bus

 

                                                                                                                           BAPTISTE

 

 

 

 

 

 

Voici le sonnet de Jeanne, CM1 :

 

Le masque et le gel

 

Ne sont pas pareils

 

Le confinement lui

 

Est lent

 

 

 

Je reste coincée

 

A la maison

 

Heureusement j’ai des divertissements

 

Comme jouer avec le chien, la piscine et les écrans

 

 

 

Le virus n’est pas commode

 

Je préfère

 

Faire de la mode !

 

 

 

Mon carnet secret

 

N’a pas de code

 

Mais il est à la mode.

 

 

 

                                                                                                JEANNE

 

 

 


Les professeurs et parents, aussi ont relevé le défi ! !

 

 

 Voici le sonnet de Papou Crâne :

 

 Chaque matin dans mon miroir, mon beau miroir…

 

Papou guette.

 

Masque sur mon visage, caches mon espoir,

 

C’est chouette.

 

 

 

Temps que nos medias qualifient de funeste,

 

En mon dedans

 

Je t’espère en secret prolongé, je reste

 

Fidèle au confinement.

 

 

 

Virus tu m’enchaînes, matin après matin,

 

Mais moi je guette, superbe concentration,

 

L’évolution.

 

 

 

Fermez, peu m’importe, coiffeurs et magasins !

 

Mon seul souhait: sous peu avoir des couettes,

 

Chouette !

 

 

 

 

Papou !   Bordeaux-confiné 09/04/2020 concours de poésie.

 

 

 

 

 

 

Voici le sonnet de Mino :

Serment

 

Dans mon enfermement

 

appelé savamment Confinement

 

Je reprendrai simplement

 

Un petit coup de blanc

 

 

 

Trinquons Minus !

 

Luttons contre le virus

 

 

 

A moi-même étranger

 

Du fait d’être masqué

 

Isolé confiné

 

Sous le masque caché

 

décision de santé

 

 

 

je vous fais le serment

 

d’être fidèlement

 

toujours un bon vivant

 

 

 

Mino, 13 avril 2020

 

 

 

 

 

Voici le sonnet de Mme PEBAYLE :

 

Scaramouche, ô Scaramouche, prête ton masque,
Ton bâton, ton épée, un peu de ton esprit,
Pour affronter, ici, un bien sombre ennemi
Retors et sournois, tapi dans l’ombre , fantasque !

Las, le rideau de la comédie est tombé
Laissant les spectateurs ahuris, hébétés
Devant la tragédie qui leur est imposée
Par un Roi invisible, un barbon, un virus !

Ton épée, Scaramouche, contre ce minus ;
Ton rire, mon ami, contre le désespoir ;
Le Théâtre, toujours, comme ultime rempart.

Dans le confinement où sont soumis les corps
Ne pas jouer le Misanthrope mais Hector
Et hurler au balcon :

        Que la pièce commence !

                                                             Florence PEBAYLE

 

Voici le sonnet de Mino  :

 

Virus et Confinement

 

 

Ah ! Madame, le joli masque que voilà !

 

Voudriez-vous danser avec moi la Ola ?

 

 

 

Mais comment le pourrais-je dans ce confinement

 

imposant la distance a dit le président

 

Un virus Monsieur nous contraint au respect

de consignes très strictes

 

A deux mètres, s’il vous plaît, gardez votre distance

 

 

 

Ah ! Madame, la jolie voix que j’entends là !

 

Voudriez-vous danser avec moi la Ola ?

 

 

 

Ce virus Monsieur tout rond comme un ballon

 

D’une famille connue  comme coronaro

 

De sa place 19 envahi nos poumons.

 

Votre nez dans le coude, à distance s’il vous plait 

 

 

 

Ah ! Madame, les jolis yeux que je vois là !

 

Voudriez-vous danser avec moi la Ola ?

 

 

 

Ces yeux sont pour pleurer ce monde bouleversé.

 

Aujourd’hui silencieux des bruits assourdissants

 

Il redonne aux oiseaux, aux bestioles étonnées

 

L’espace retrouvé pour chanter, striduler à

longueur de journée.

 

 

 

Ah ! Madame, le bel esprit que vous exprimez là !

 

Quand donc ensemble danserons-nous

la nouvelle Ola ?

 

 

Avec belle patience compilez les musiques,

zumbas

polkas et tralala.

 

Sans le moindre embarras Je prépare pour vous des quiches

au chocolat.

 

A l’heure sans virus tous enfin réunis

 

Les yeux séchés, les mains lavées

 

Je vous entraînerai dans une grande fête

 

Pour chanter et danser à notre vie nouvelle

 

 

 

                 Mino, Bordeaux le 9 avril 2020

 

 

 

 

 

Voici le sonnet de Mme VERCRAENE  :

 

 

Recette

 

Dans une grande casserol'

Mélangez : l'instant, la patienc'

Les épices et la résilienc'

Faites grand feu : faut qu'ça rissol'

 

Saupoudrez, attention, pas trop

Avec 3 rêves imprévus

Qu'ont finement hachés menu

Deux de vos plus pointus couteaux

 

Les envies rustres... Ecartez-les !

Et pour souffrir la gravité

Lorsque le doux bouillon écum'

 

Vous prendrez soin, c'est important

D'éviter les vapeurs, servant

Plutôt des mass' que des volum's.

 

Marion VERCRAENE


 

 

Voici le sonnet de Robin et Karine CASTEL :

 

"Ma ville est désertée, plus un homme, plus un bus...
Échos de ce silence... sur ce confinement,
Ma pensée seule crie, personne ne m'entend ....
Tout autour sur les toits, plane un nouveau virus,

Je ravale ma voix ; comment ? à qui parler ?
Face à ce vide nu, se taire est salutaire. ..
Face à la pandémie, mon masque est une barrière,
Et dans cette folie, ce poème est ma bouée.

Comme une échappatoire à un monde figé,
Ces vers deviennent brise qui résonne enfermée,
Dans mon esprit brumeux, éloigne la solitude.

Près de l'égarement, reste seul maître à bord;
L'écriture, mon alliée, grâce à ses métaphores
Me calme et me préserve de ce néant absurde."

 

 

 

 

 

                                                                        Robin et Karine CASTEL